Trois plasticiennes en déplacement

Intérieur / Extérieur

du 6 janvier au 31 janvier 2012
salle Espalioux à Pamiers
ouvert les mardis, mercredis et vendredis de 14 h à 18 h
entrée libre

vernissage le vendredi 6 janvier à 18 h 30

L'exposition "Intérieur / Extérieur, trois plasticiennes en déplacement" présente le travail de trois jeunes artistes. Ces dernières ont décidé de s'éloigner de leur pays d'origine et de déplacer leur centre de gravité géographique, intellectuel et artistique.
Toutes trois sont également parties des techniques classiques - dessin, peinture, sculpture - pour aller à la découverte des technologies numériques, puis évoluer vers les techniques mixtes.
Enfin, jeunes encore, elles ont déjà acquis toutes les trois une belle réputation, et ont exposé et vendu leurs œuvres en France comme à l'étranger.

Golnaz Behrouznia est iranienne et travaille en France,

Junlin Liu est chinoise et travaille en France,

Léonore Sabrier est française et sa terre d'élection est le Mexique.
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GOLNAZ BEHROUZNIA, née à Chiraz en Iran, dessine et peint de curieuses chimères qu'elle met en scène sur plusieurs médias, dont la vidéo. Ce travail très méticuleux, très patient, se situe à la rencontre des sciences de la nature, de l'imaginaire et des arts. le but de cette jeune Iranienne, passée d'abord par les Beaux Arts de son pays, avant de venir apprendre à Toulouse les technologies numériques, est de créer un monde nouveau, possédant ses propres lois. Si les animaux-cellules-chimères qu'elle dessine et anime nous semble familiers, c'est parce qu'ils auraient pu être à l'intérieur de notre corps, dans un autre monde, un autre temps. Quand ces chimères bougent, se transforment, se regroupent, selon leurs propores lois, le spectateur a l'impression d'assister en rêve à la vie cachée de son propre corps, ou bein à une représentation bizzaroïde de la vie en société, ou bien encore aux résultats d'une exploration extraterrestre.
Son travail a déjà été apprécié dans un grand musée comme les Abattoirs à Toulouse et publié dans de prestigieuses revues.
Golnaz Behrouznia - dessin, peinture et manipulation ordinateur












Et pour les curieux...
ou encore


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JUNLIN LIU est née à Shangai (Chine) en 1985.
Diplômée de l'Ecole supérieure nationale des Beaux Arts de Shangai, Junlin est arrivée en frnace en 2007 pour continuer ses études artistiques à l'univeristé du Mirail ainsi qu'aux Beaux Arts de Toulouse. Elle nous présente ici des extraits d'un travail de longue haleine, à la fois intime et fortement ancré dans le banal, ses carnets.
Mélange de la vie de tous les jours, en Chine comme en France, ses carnets nous donnent à voir le tableau de bord d'une artiste sensible, au coup de crayon magistral, qui croque au jour le jour une silhouette, un animal familier, une ambiance. Les collages de papier d'emballage de bonbon, de tissus, de matières diverses, sont comme l'essai de faire rentrer toute l'hétérogénéité du monde dans l'espace minuscule de ces tout petits carnets chinois. Mais ils retranscrivent aussi le spectacle d'un monde changeant, qui présente à 'artiste le défi d'unifier dans une même esthétique le trivial et le sublime.






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LENORE SABRIER est elle aussi passée par les Beaux Arts, mais à Bordeaux et Marseille. Elle accomplit de fréquents séjours au Mexique, qui est devenu sa terre d'élection, le lieu où elle ancre son travail artistique. Le Mexique d'aujourd'hui, qu'elle connaît pour y animer des ateliers, dans une démarche militante. Et le Mexique d'avant la conquête égalemetn.
L'inspiration pré-colombienne évidente de certaines pièces, nous emmène dans le monde du rêve et du mythe, qu'elle évoque par un travail très spécifique sur les couleurs, d'une part, et par l'exubérance maîtrisée de son trait, d'autre part.
mais Léonore Sabrier dépasse les syncrétismes faciles du new age, ainsi que les évidences du post-surréalisme, en nous donnant à voir le surgissement du mythe, ce moment où rien n'est sûr, mais seulement certain, ce mement du doute également, quand les dragons sont boiteux, quand le serpent de la mythologie méo-américaine ne sait pas s'il va vraiment engendrer ce monde, ou retourner au néant d'où il a surgi.
Léonore Sabrier - craie grasse




les textes sont écrits par Xavier Malbreil.
lire aussi La Dormeuse
et la Dépêche

Kozapi Collectiv

Lume
installation modules - pastels gras et encres - linogravures - BD - photos - création sonore

du 4 au 30 novembre
salle Espalioux à Pamiers
ouverture : mardi, mercredi, vendredi de 14 h à 18 h
samedi de 10h30 à 13 h
entrée libre

vernissage le vendredi 4 novembre à 18 h 30
 
Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.
Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.

Crédit photo : Brice D.
Crédit photo : Brice D.


 Boule, miroir et pendule Jean-Claude Ajas. (Crédit photo : Brice D).
Lume est le titre d'une chanson populaire roumaine des années 30, poème mélancolique célébrant l'amour de la vie et l'inéluctable fin de notre passage sur terre. A partir du mot Lume qui signifie en roumain cosmos, genre humain, humanité, nature, peuple, plèbe, réalité, univers... en un mot le monde - Kozapi Collectiv présente une installation labyrinthique occupant tout l'espace de la salle Espalioux. Ce groupe protéiforme s'est donné pour défi d'allier la création individuelle et la composition collective, de construire un ensemble cohérent d'œuvres inspirées tant par cette chanson que par sa célèbre interprète Maria Tanasé.

Jean-Claude  Ajas, sculptures - Brice D., photographies et diaporamas – Paco, dessins et  peintures sur verre - Paul Shark, linogravures, encres et pastels gras -  chacun donnera sa vision ou son interprétation de Lume, accompagnés par une création sonore signée Youl.  
 
installation de la structure de Jean-Claude Ajas - bois, grillage, papier et peinture noire
juste avant le vernissage

Brice D.

Paco - dessin à l'encre et retouchés à l'ordinateur
Paco -dessin

 Paco - dessin

Paul Shark - encre (30 x30 cm)

Paul Shark - encre (30 x 30 cm)
Paul Shark - pastel (détail)

Paul Shark - pastel gras (40 x 60 cm)

Voir aussi l'article de la Dépêche 
et celui de La Dormeuse

Labaronne

PLASTIC BLUES
installation - photos

du 2 au 31 mai 2011 

vernissage le jeudi 5 mai à partir de 18 h 30 


Plastic blues... plastique, et plus précisément sacs en plastique "... ces sacs que l'on jette sans leur jeter un coup d'oeil, sans remarquer leur couleur leur transparence leur apparente fragilité, depuis des années je les gardais pour un jour en faire un mur de plastique, puis des colonnes de Buren et des housses pour protéger les colonnes, des grandes fleurs que je mets partout dans la maison, un fastueux dessus-de-lit, des tables inachevées et des bouquets..." 
Car c'est bien à partir de ce matériau - froissé, lavé, découpé, tissé, tressé, noué... que Labaronne a fabriqué les éléments composant l'installation présentée salle Espalioux. Cette matière - plastique - qui semble la plus éloignée de la nature et la plus représentative de la modernité est ici reconsidérée.



 Lorsqu'on entre dans la salle, on est pris dans un ensemble, dans une ambiance globale où les pièces individuelles se télescopent et concourent principalement à une synthèse, à une configuration de l'espace. Et cette configuration est une sorte de déménagement - ou d'emménagement - d'un chez soi, d'un intérieur plutôt coquet transfiguré par la matière et les couleurs vives des sacs plastiques. Et fait rarissime dans une exposition, on pourra toucher et même jouer avec les grandes fleurs gaiement colorées, légères et volumineuses.


 "Je suis envahie par les sacs plastiques, sous forme de grandes fleurs de bouquets de colonnes de housses de mur de rideau de dessus-de-lit, ils me suivent partout, ils font partie du décor au même titre que les objets familiers qu'ils côtoient comme le pot rouge le compotier vert le lampadaire jaune ou mon plus beau caillou..." Labaronne




Et pourtant, il y a quelque chose de discrètement nostalgique dans cet ensemble. Un mélancolique présage. Un paysage en train de se transformer, et au sein duquel on guette les derniers signes d'une espèce que l'on pressent en voie d'extinction. Symbole d'une société de consommation dépensière, futile et indifférente, le sac plastique est devenu vil, vulgaire, prosaïque et mal aimé.
Emouvante contradiction entre sa force (capable de transporter 2000 fois son poids, résistant à la destruction pendant plusieurs siècles) et sa faiblesse (abandonné, se laissant emporté par le vent).

Plastic blues... car il faut qu'il disparaisse, Labaronne en est bien consciente et si les sacs plastiques ont occupé une place importante dans son travail, elle ne les regrettera pas, elle attend les sacs recyclés et verra ce qu'elle peut en faire.

En attendant....

On peut rencontre Labaronne et visiter son atelier à Mirepoix, au n° 7 de la rue Monseigneur de Cambon.
contact : g.labaronne@laposte.net

voir ausi l'article de la Dormeuse 
et ci-dessous la vidéo de Jean-Luc Damblé : Plastic Blues de Labaronne





 

La poésie lyrique des troubadours

du 14 mars au 10 avril 2011
textes et photos
présentation d'instruments de musique anciens par l'association "La Rosa Trobadoresca"

vernissage le 19 mars à partir de 18 h
 

Exposition proposée par le Service culturel de la Ville de Pamiers en partenariat avec les associations Mille Tiroirs et La Rosa Trobadoresca, dans le cadre du 900e anniversaire de l'apparition du nom Castrum Apamie

ouverture du lundi au vendredi de 14 h à 19 h
samedi de 10 h 30 à 13 h

Entrée libre 




De la Catalogne à l'Allemagne, pendant les XIIe et XIIIe siècles se développe un mouvement littéraire et musical porté par des poètes, compositeurs et musiciens itinérants, les troubadours. Le plus souvent issus de la noblesse, ces derniers composaient eux-mêmes la musique et les textes de leurs poèmes. En effet, le mot "troubadour" a pour origine le verbe occitan trobar (qui signifie trouver, créer, inventer). Son homologue du nord de la Loire, le "trouvère", écrivait lui en loague d'oïl, "ancêtre" de la langue française.

Les poèmes lyriques des troubadours, nouveaux en leur temps par leur forme, leurs mélodies et leurs rythmes, furent parmi les premiers textes écrits en langue d'oc (jusqu'alors, les écrits étaient toujours en latin). La poésie des troubadours, liée à l'apogée de la langue d'oc, célébrait l'amour courtois et l'idéal chevaleresque.

Cette exposition s'accompagne de deux animations, toutes deux gratuites.
Découverte des instruments anciens
Les samedis 12 et 26 mars de 11 h à 12 h et le vendredi 18 mars de 18 h à 19 h.
Nicolas Dedieu de l'association la Rosa Trobadoresca fera une démonstration sonore de certains instruments anciens tels la cornemuse, l'ala bohémica, le rebec, la vièle à archet...
Pour ceux et celles qui n'auront pu assister à la présentation des instruments par Nicolas Dedieu, une visite guidée assistée d'un enregistrement sonore bilingue (français, occitan) sera proposée pendant l'exposition.

Concert "musique des troubadours"
le vendredi 8 avril à 20 h 45
Orchestré par Jean-Christophe Maillard, professeur de musicologie à l'université Toulouse Le Mirail, spécialiste du Moyen Age, Renaissance, Baroque et interprète de musette, accompagné de deux voix solistes.
Réservation conseillée au 05 61 60 95 71 et culture@ville-pamiers.fr  
Proposée par le Service Culturel de la Ville de Pamiers et l'association Musiques au pays de Gabriel Fauré
BIBLIOGRAPHIE
 livres
L'Erotique des troubadours - René Nelly, Ed. Privat
La vie quotidienne au temps des troubadours - XIIe et XIIIe siècles - Geneviève Brunel-Lobrichon
Une passion / Entre ciel et chair - Christiane Singer, Ed. Albin Michel
Montaillou, village occitan de 1294 à 1324 - Emmanuel Le Roy ladurie - Ed. Folio, coll. Histoire

 sites